L'éboulement :

Si dans l'affaire Dominici il n'y a pas de mobile, c'est qu'il s'agit probablement d'un malentendu; S'en est suivi un accident, causé par l'éboulement du champs Dominici sur la voie de chemin de fer.


les faits :


- Un éboulement, ou plutôt un glissement de terrain consécutif à un trop plein d'arrosage  d'un champ appartenant à Gaston Dominici, se déroule depuis l'après midi du 4 Août 52, de la terre coule sur la voie ferre et, peu à peu, l'obstrue.


- Toute interruption de trafic peut coûter à Gaston 1000 Francs par minute de retard, il le sait, Gustave son fils, aussi .


- C'est Gustave qui a trop arrosé le champ, c'est Gaston et sa femme qui ont refermé les vannes (  Yvette ne pouvant le faire avec son fils dans les bras, Gustave était absent, il moissonne chez un autre paysan  ).


- Gustave, prévenu en fin d'après midi par Gaston en rentrant, s'occupe d'enlever quelques brouettes de terre, il passe devant le campement des Drummond qui viennent d'arriver et se sont installés. En début de soirée il se rend chez Faustin Rourre le responsable SNCF, et l'informe de l'incident.


- Pour se rendre sur l'éboulement, nul besoin de monter sur le rebord du ravin, c'est pourtant ce que fait Gustave et  aperçoit ainsi le corps d'Élisabeth ( en tout cas c'est ce qu'il dit) .

Peut on croire que les Dominici aient pu  dormir sur leurs deux oreilles cette nuit là ? Et que Gaston, propriétaire du champ ne se soit pas inquiété de savoir ce qui se passait sur ses terres lui qui vit pour elles ?




Un eboulement, puis trois crimes….

A : Campement des Drummond.

B : Éboulement du champ Dominici sur la voie de chemin de fer.

Impossible de se rendre à l'éboulement sans passer devant le campement, de plus, on voit très bien le champ et l'éboulement en étant au milieu du pont, pourquoi alors Gustave va t'il continuer tout droit et découvrir ainsi le corps de la petite Élisabeth ?

Pour apercevoir le corps d'Élisabeth, il fallait se tenir en haut du ravin, un trajet illogique pour aller voir l'éboulement, comme on le voit ici sur la photo de droite prise quelques jours après le crime, des badeaux se trouvent en haut du ravin , la pente est raide, et on ne peut pas venir là pour apercevoir un corps a 5H00 du matin sauf si on y vient exprès.


D'ailleurs Mr Faustin Rourre, qui se rendra sur les lieux de l'éboulement au matin du 5 Août, n'apercevra pas le corps d'Élisabeth, c'est Clovis qui le lui fera découvrir en revenant de l'éboulement. 

 

L'emplacement du corps de l'enfant est ici matérialisé par quelques pierre, au bas du ravin, en direction de la Durance.


Aujourd'hui l'autoroute passe sur le lieux de la terrible découverte.


A Gauche, voici la photo qui démontre que Gustave ne pouvait apercevoir que la Durance.



A:  Corps d'Élisabeth Drummond.

B : Éboulement.


Voici le trajet que Gustave aurait du prendre pour se rendre à

l'éboulement.

A:  Corps d'Élisabeth Drummond.

B : Éboulement.


Voici le trajet que Gustave a pris pour se rendre à l'éboulement, découvrant ainsi le corps de l'enfant.

Gustave Dominici avoue avoir vu le bras de l'enfant bougé lors de la découverte du corps ( il confirmera ses déclarations à de multiples reprises, même en appel où il prend deux mois de prison) , il sera d'ailleurs condamné pour non assistance à personne en danger pour n'avoir rien fait. Les légistes diront quelle n'a pu survivre à ses terribles blessures qu'une heure au maximum. Sachant que les coups de feux ont eu lieu vers 1h00 du matin, à quelle heure Gustave a t'il « découvert » le corps de l'enfant, si ce n'est au plus tard a 2h ou 3H du matin ?



Éboulement du terrain Dominici sur la voie de chemin de fer.

Gustave affirme avoir trouvé le corps de l'enfant « par hasard » en allant voir l'éboulement vers 5h30 du matin , puis s'être rendu immédiatement sur la Route pour avertir un motocycliste de sa découverte pour prévenir les gendarmes.


Seulement voilà, rien ne tient debout dans les dires de Gustave. Non seulement on ne peut apercevoir le corps de l'enfant en direction de la Durance qu'en se mettant sur le haut du talus , mais en plus, pour voir l'éboulement, Gustave se rend, sans aucun outil ( en l'occurrence une pelle, dont il affirme s'être servi la veille) pour déblayer éventuellement la voie, en cas d'éboulement il aurait du faire un trajet de plus de 800 mètres.   


Gustave affirmera qu'il a été attiré par les gémissements de l'enfant, mais là un autre problème se pose :  sachant que l'enfant est morte une heure maximum après ses parents , la petite Anglaise était donc vivante à 2 heures du matin. Que faisait alors Gustave à cette heure sur les lieux du crime ?

Gaston Dominici promène ses chèvres tous les matins, en quittant la Grand'terre direction Ganagobie.   Ce trajet est toujours le même depuis des années, il suit la RN 96 en Direction de Peyruis sur environ 150 mètres,  à hauteur de la borne Kilométrique 32, il bifurque dans le chemin qui mène a Ganagobie. En suivant ce trajet il passait obligatoirement devant le campement des

Drummond et forcément devant le corps de Jack Drummond. 

Mais étrangement, ce matin là, Gaston Dominici, alors qu'il sait qu'un éboulement est peut être en train de se produire sur ses terres, décide de quitter la ferme en direction opposée à ses

habitudes, vers Giropey.


Sur cette photo, Gaston se trouve à l'emplacement du campement des Drummond, au fond la Grand'terre. 

En prenant son trajet habituel ( en vert ) avec ses chèvres vers 5H00 du matin, Gaston

Dominici aurait du découvrir le corps de Jack Drummond.


Mais Gaston déclare avoir suivit ce matin la un itinéraire différent «  il ne se souvient plus pourquoi ! ».


Il faudra attendre 50 ans pour en avoir un semblant

d'explication fournit par Gustave dans le livre de William Reymond : ce matin la , nous livre le « tave »,  il y avait un peu de vent et Gaston en fin fermier a choisit de faire paître ses

chèvres aux pierres à sel en direction de Giropey.  Qui y croit ?



   Ici, l'ancien chemin, aujourd'hui en friche, vers Ganagobie .

L'Affaire Dominici

pourquoi il est coupable …