Le Commissaire SEBEILLE…..

Le père d' Edmond Sébeille, Robert, échappa à la mort en  gare d'Arles, en 1921. Il reconnut un assassin qui lui tira 3 balles de revolver, le petit Edmond, qui n'avait que 14 ans, eut ce jour là une révélation, il voulait devenir lui aussi policier. Il le sera….

Edmond Sébeille entre dans la police à l'âge de 22 ans, en 1930, affecté à Montpellier, il monte a Paris en 1937 pour travailler  à la Direction de la police judiciaire à la Sûreté Nationale, après la guerre il devient commissaire à Aix, puis, détaché à la 9ème brigade mobile de Marseille ( SRPJ ). 

Prenant souvent des vacances dans la petite ville de Séverac le château où il possède une petite maison, il termine sa carrière comme
Commissaire au quartier de la Belle de Mai à Marseille, en Décembre 1962, il quitte la police après 32 ans de travail . En 1970, il reviendra avec un livre « l'affaire Dominici, la vérité sur le crime de Lurs »( Éditions Plon ) dans lequel il livre les détails de son enquête; un livre qui n'a jamais été réédité, hélas, laissant libre cours à l'imagination fertile de certains pseudos journalistes…..

Cet homme en cavale, Tue Le 04 janvier 1921,  à Valence la veuve Joly, tente de tuer à Arles l'inspecteur Robert Sébeille ( Père d'Edmond) en janvier 1921, et le blesse grièvement de 3 balles.
Il sera finalement arrêté.
Condamné en premier lieu à Aix, puis à Valence. 
Il sera guillotiné en Octobre 1923.

Le Commissaire Robert Sébeille ( père ) quelques minutes après la reconstitution des
meurtres par Gaston Dominici. Robert Sébeille fut d'un soutient sans faille pour son fils, il  et le conseilla même, sans que l'on sache dans quelle mesure.

Le Commissaire Sébeille ( lunettes noires ) et ses inspecteurs, après la reconstitution du triple crime de Lurs.

Pendant des Mois, il prépara son offensive contre les Dominici. Le Commissaire ne se trouvait pas face un homme, mais face à un clan,  celui des Dominici, si on avait pas trouver le meurtrier dans les premières heures et les premiers jours, il y avait de grande chance pour qu'on ne mette jamais la main dessus. Alors les Dominici ont compris qu'il fallait tout cacher, mentir, même sur les moindres détails :   Rien entendu, rien vu, contredire le moindre témoignage, le but de cette
manœuvre? :  Créer le doute, et le doute ils l'ont créé,  du moins pour certains, qui mal
informés sur le déroulement de l'enquête, continuent à nier l'évidence, ce bon grand père qui
promenait ses chèvres était un meurtrier, bien sûr on aurait préféré un bandit de grand chemin, mais c'est la triste vérité, il faut s'y résoudre.

Le Commissaire Sébeille était un homme discret et chaleureux. Amateur de belotte il aimait jouer contre l'avocat des Dominici, MR Émile Pollack. 



Les bureaux du Commissaire Sebeille et de ses hommes, les voici, au premier étage de l'Hôtel de Police de Marseille, construit au début des années 50.  « L'évêché » donne directement sur la Cathédrale de la Major et sur les quais de la Joliette.

C'est au deuxième étage, dans le bureau de son chef, le Commissaire Divisionnaire Harzic, que le fameux télégramme arriva vers 8H du matin et fut transmit à  9H au Commissaire Sebeillle. 

C'est ici qu'il venait relire les centaines de procès verbaux et interrogea quelques témoins comme Aristide Panayoutou  le fameux Mr X, Antoine Lorca et bien d'autres affabulateurs ...

La Police de Marseille n'aurait jamais du avoir cette affaire, Lurs dépendant de Nice, mais en ce matin du 5 Août 52, les effectifs y sont si maigres que finalement c'est la 9ème brigade de police mobile de Marseille qui est choisie. 

Le Commissaire Sébeille, en 1954.

En 1970, sort le livre du Commissaire Sébeille : L'Affaire Dominici, « la vérité sur le crime de Lurs ».
Dans ce livre, après 18 ans de silence, il livre sa version des faits.
Le Commissaire Sébeille est mort le 24 Janvier 1988.