Les temoins …..

Voici les principaux témoins de l'affaire ainsi q'un résumé de leurs témoignages.

Le premier témoin est Jean Marie Ollivier, c'est lui qui fut stoppé sur la RN96 par Gustave Dominici qui lui demanda d'appeler la Gendarmerie. Jean Marie Ollivier se rendit à Oraison où il prévint les gendarmes.
Il ne fut jamais d'accord avec Gustave, sur les conditions de cet arrêt et sur ce que lui a dit Gustave.

Mr Ollivier explique que Gustave est sorti de derrière le capot de la voiture des Anglais «  comme un diable sort de sa boite » et qu'il lui a fallu freiner sur une trentaine de mètres pour stopper sa moto, c'est là que Gustave lui a fait cette
déclaration «  il y a un cadavre la bas, il doit y en avoir d'autres ».

Gustave prétend, lui, avoir stoppé le motocycliste à plusieurs mètres de la voiture et ne lui avoir signalé qu'un cadavre.

Mr Ollivier, vit toujours aujourd'hui, il maintient toujours sa version.

Marie Dominici, désigne au Commissaire Chenevier ( Deuxième enquête ) l'endroit ou elle se trouvait avec Yvette, quand Jean Marien Olivier a redémarré après sa discussion avec Gustave. «  elles se trouvaient devant le mur de la ferme, au bord de la route, et semblaient faire le gué » Dira Mr Olivier.

La question se pose, que faisaient-elles déjà debout ? Et à cet emplacement ?  Si elles n'étaient pas déjà au courant du drame ? Quel intérêt aurait Mr Olivier a inventer une telle histoire ?

Les Marrian, amis des Drummond, avec qui ils partageaient leurs vacances à la villa « Des beaux cyprès » à Villefranche sur mer, donnèrent des renseignements précieux.

D'abord sur l'emploi du temps des Drummond, il confirme que leurs amis Anglais avaient bien prévu de
camper sur le retour de Digne et devaient aller manger ensemble au restaurant au matin du 5 Août. Ils
expliquent que les Drummond avait pris avec eux un minimum d'affaires et d'argent, le reste restant à
Villefranche. Ils expliquent aussi, que Jack Drummond ne parlait pas le Français, et que seule sa femme se débrouillait un peu, et que c'est leur fille Elisabeth de 10 ans qui traduisait.

Paul Maillet, « le » témoin capital de l'affaire. A l'époque du crime il est un bon ami des Dominici et surtout de Gustave qui est son copain d'enfance. Il boira d'ailleurs le pastis avec eux à midi le 5 Août à la Grand'terre. Au Mois d'Octobre 52, au Commissaire Constant chargé de superviser l'enquête de Sébeille, il révèle une confidence faite par Gustave, en présence de son frère Clovis.
« Gustave m'a dit que le 5 Août au matin, alors qu'il allait se rendre compte de l'état de l'éboulement sur la voie ferrée, et alors qu'il venait de franchir le pont et qu'il regardait l'importance des dégâts, il avait eu son attention attirée par des râles et des gémissements ».
A la suite de cette conversation, Gustave devait avouer avoir caché cela à la police et fera 2 mois de prison pour non assistance en personne en danger, ce que confirmera la cour d'appel d'Aix en Provence, où Gustave expliquera une fois de plus les conditions de la découverte du cadavre de l'enfant « elle faisait ronron » dira t'il devant les magistrats.

Au mois de Janvier suivant en 1953, Maillet apporte un nouvel élément. Au cours d'une discussion dans la cours de la ferme entre lui et
Gustave, il apprend que celui-ci était sur les lieux du crime dans la nuit du 4 Août
« Si tu avais vu, si tu avais entendu ces cris d'horreur, je savais plus où me mettre ! ». Maillet avait garder cela pour lui, en espérant que
Gustave le dirait un jour, et ce ne fut pas le cas. Gustave Dominici, lors de sa confrontation avec Maillet, a avoué qu'après les coups de feux, il avait effectivement entendu des cris pendant quelques secondes.

Mr Ricard était en vacances en août 52 . Au matin du 5 Août, il passa à pieds devant le campement des Drummond, pour aller prendre son bus.

Le Commissaire Sébeille entendit Mr Ricard. Le Commissaire apprit que Mr Ricard, avait vu le corps de Anne Drummond, sous une couverture, parallèle a la voiture, pointe des pieds en l'air, donc entendue sur le dos.

Il est lui même campeur, et avait été étonné par le désordre régnant autour de la voiture.



Mr Rourre, cheminot, il est le chef de Clovis. Dans la soirée du 4 Août 52, à Peyruis, il reçoit la visite de Gustave Dominici, qui vient
l'informer de l'éboulement sur la voie de chemin de fer. Faustin Rourre sera en contradiction avec Gustave.

Gustave explique à la police que c'est Faustin Rourre qui lui a demandé d'aller voir tôt l'éboulement au cas où.

Rourre dit à la police qu'il ne lui a jamais demandé cela, mais au contraire, il dit l'avoir rassuré et dit qu'il viendrait quand même voir le
lendemain matin.

Faustin Rourre arrive tôt à la Grand'terre, il voit les cadavres et remarque que Anne Drummond est recouverte d'une couverture.

Roger Perrin, 16 ans en 1952, petit fils de Gaston, a t'il passé la nuit du 4 au 5 Août à la Grand'terre ? C'est bien possible…

A l'époque il vit avec ses parents, à l'ancienne ferme de Gaston «  La Serre » qui se trouve à moins de 2 Kilomètres de là, en bordure de la nationale 96 en direction de Peyruis.
Surnommé le « Roi des menteurs » par une partie de la presse, il a toujours menti sur son emploi du temps pour la nuit du 4 au 5 Août.


Mr Blanc, routier,  passe devant le campement des Drummond à 4H du matin. Il remarque qu'un lit de camp est contre la voiture et que les vitres latérales donnant sur la route son recouvertes d'une couverture.

A 7 Heures,  le lit de camp se trouve a un à un autre emplacement, il n'y a plus de couverture sur les vitres,  cela prouve que le, ou les assassins , ou complice(s), étaient encore sur les lieux du crime à cette heure là.

C'est Victor Guérino, simple gardien de la paix à Digne, qui obtient les aveux que tout le monde attendait .

Il est de garde le soir de la garde à vue de Gaston Dominici au Palais de Justice de Digne. Gaston mange peu, et se confie a Guérino.
Ils discutent ensemble, en patois, de chasse et de sa vie. Gaston avoue être le meurtrier « c'est un accident ils m'ont pris pour un
maraudeur, et je les ai tués tous les trois ».

Clovis Dominici entre en scène dès le premier jour, il est aperçu le 5 Août au matin en grande conversation avec Gustave.

Le Commissaire Prud'homme, obtient, après Guérino, les aveux de Gaston Dominici, c'est lui qui lui soufflera le « mobile sexuel ».

Jacques Chapus, journaliste pour France Soir, arrive sur les lieux du crime, Gaston lui fait le récit du crime, en parlant de la fuite de
l'enfant vers la Durance :

« c'est à partir du mûrier que l'enfant a crié »  Jacques Chapus n'analyse pas de suite le sens de cette phrase, mais il comprendra plus tar
d.

Germaine Perrin, mère de Roger. Elle n'est pas d'accord avec les déclarations d'Yvette Dominici et soutient son fils.

Mr Chastel, du village d'Orpierre, a déclaré aux policiers être passé à minuit moins dix devant le campement.

Il avait éclairé au passage l'Hillman des Drummond. Il avait vu un homme se pencher pour regarder à l'intérieur de la voiture. Il en donna le signalement : Un homme grand, de 1.80M, fort, avec une chevelure en broussailles, il portait des vêtements sombres.

Voici Aristide Panayoutou ou « Mr X », surnommé de «  raclure Marseillaise » . Dans un premier temps, il a été considéré par la police comme un témoin capital, puis son témoignage  ne fut plus pris au sérieux. ( on pense qu'il voulait obtenir la prime de 1 million de Francs offerte par un journal Anglais et un Français ).

Mr Panayoutou, déclara être tombé en panne près des lieux du crime dans la nuit du 4 Août et avoir assisté à une partie du drame.
Mais il n'apporta rien à l'enquête, et faillit être traduit pour faux témoignage. Dans sa déclaration, la description du meurtrier
pouvait faire penser à Gustave.